La ligne TER Châteaubriant-Rennes : une modernisation nécessaire
Ce mercredi 30 août 2023, cela fera deux ans que la ligne ferroviaire a été ré-ouverte suite aux travaux de remise en état des voies. La fréquentation est en progression mais une modernisation est attendue pour relever les vitesses et augmenter le nombre d’allers-retours.
Le lundi 30 août 2021, la ligne TER Châteaubriant-Rennes rouvrait suite à la réalisation de plus de 42 M€ de travaux pour remettre en état la voie ferrée dont la vétusté avait conduit dès 2016 à réduire la vitesse des trains à 40 km/h sur certains tronçons puis à la fermeture complète du service fin 2017.
La croissance de la fréquentation de +46% en 2022 par rapport à 2017 avec un total de 377 000 voyages sur l’ensemble des gares du parcours souligne que la remise en service de la ligne était attendue par les usagers et vient récompenser les efforts des collectivités territoriales aux côtés de l’État et de la SNCF.
La Communauté de Communes Châteaubriant-Derval a ainsi dû participer au plan de financement à hauteur de 1 M€ au côté de la Région des Pays de la Loire (6,4 M€) pour garantir la réouverture de la totalité de la ligne dont les travaux ont été menés en deux étapes : Rennes-Retiers en 2019, puis Retiers-Châteaubriant en 2021.
La grille des horaires a également conduit à de nombreux échanges avec la Région Bretagne pour se rapprocher de l’offre initiale. Les 5 allers-retours quotidiens en semaine ont été obtenus mais par le retour en fin de journée de Châteaubriant vers Rennes ce qui est préjudiciable pour les usagers venant de l’Ille-et-Vilaine.
La correspondance avec la ligne grande vitesse vers la capitale mérite également d’être améliorée. À titre d’exemple, un train au départ de Châteaubriant à 6h44 arrive à Rennes à 7h55 alors qu’un TGV au départ de Rennes pour Paris part à 7h47 et arrive à Paris à 9h43. Ne pouvant le prendre, les usagers se voient contraints de prendre le train suivant qui part à 9h35 et qui n’arrive qu’à 11h19 à Paris.
Le protocole d’intention signé le 20 mars 2017 à Retiers avait prévu un retour à l’identique de l’offre. Il avait également annoncé une deuxième étape de travaux pour moderniser la ligne afin de relever la vitesse et augmenter les circulations.
La négociation en cours du volet « mobilités » des Contrats de Plan État Région 2023-2027 est l’opportunité à saisir pour prévoir les crédits et mobiliser les équipes de la SNCF pour mener à bien cette modernisation.
L’enjeu n’est pas mince. Le relèvement de la vitesse pourrait permettre de faire circuler les trains à au moins 100 km/h ce qui se traduirait par un gain de 7 minutes sur le temps parcours qui est actuellement de 1 heure 11 minutes. L’augmentation de la circulation des trains permettrait d’assurer le retour en fin de journée de Châteaubriant vers Rennes et plus globalement de développer le nombre d’allers-retours.
Convaincu des avantages de cette modernisation, Alain HUNAULT a engagé depuis plusieurs mois des démarches auprès des Préfets, de la SNCF et des Présidents des Régions Bretagne et Pays de la Loire afin que l’inscription des études et des travaux figure dans les prochains Contrats de Plan.
À l’heure où la ville de Châteaubriant et son intercommunalité connaissent une belle croissance économique avec plus de 16 500 emplois selon les derniers chiffres publiés par l’INSEE soit un gain de + 900 emplois depuis 2009 et que l’arrivée d’une antenne de l’IUT de Nantes vient conforter l’offre d’enseignement supérieur, la modernisation de la ligne ferroviaire vers Rennes apparaît comme un maillon essentiel de l’attractivité durable du territoire.